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L'ACTUALITÉ

L’évolution de l’incidence de la tuberculose à suivre attentivement L’évolution de l’incidence de la tuberculose à suivre attentivement

L’évolution de l’incidence de la tuberculose à suivre attentivement

03 avril 2017

Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire1, Santé publique France présente les données sur les cas de tuberculose maladie déclarés en France en 2015, en faisant un focus sur les enfants nés après 2006. Objectif : juger l’impact des modifications des modalités vaccinales sur l’incidence de la tuberculose de l’enfant.

La France, où la morbidité et la mortalité dues à la tuberculose ont considérablement baissé, est considérée comme un pays de faible endémie. La vaccination BCG de l’enfant constitue l’un des moyens de prévention contre la maladie. En 2006, le vaccin par multipuncture a été remplacé par le BCG intradermique tandis qu’en 2007, l’obligation vaccinale a laissé place à une recommandation de vaccination des enfants les plus exposés à la tuberculose.

Le nombre de cas de tuberculose maladie déclarés en France en 2015 était de 4 741 dont 3 422 avec une localisation pulmonaire, soit des taux de 7,1 cas pour 105 habitants et de 5,1/105 pour les formes pulmonaires.

Enfants, SDF, détenus et étrangers davantage exposés

Les enfants de moins de 5 ans représentaient 2,5 % des cas déclarés. Le nombre annuel de cas de tuberculose maladie chez les enfants nés après 2006 a diminué en Île-de-France et augmenté en France métropolitaine hors Île-de-France. Le nombre de cas de tuberculose sévère chez les enfants nés après 2006 était en moyenne de 2,2 méningites et de 1,3 miliaire par an entre 2007 et 2015.

Par ailleurs, les taux de déclaration de la maladie les plus élevés étaient observés dans trois régions - Mayotte (25,9/105), Guyane (18,3/105) et Île-de-France (14,5/105) - ainsi qu’au sein de certaines populations spécifiques : personnes sans domicile fixe (166,8/105), personnes incarcérées (91,3/105) et personnes nées à l’étranger (35,1/105).

Ces données confirment une poursuite de la baisse du nombre de cas de tuberculose déclarés en France. Les données chez l’enfant n’indiquent pas d’impact des nouvelles modalités de vaccination par le BCG au-delà de ce qui était attendu. D’après l’étude, il convient de continuer à suivre attentivement l’évolution de l’incidence de la tuberculose, notamment pour ce qui est des nouvelles générations d’enfants, surtout au regard de l’inquiétude actuelle provoquée par les incertitudes concernant l’approvisionnement en vaccin BCG.


1 « Épidémiologie de la tuberculose en France en 2015. Impact de la suspension de l’obligation vaccinale BCG sur la tuberculose de l’enfant, 2007-2015 » ; Guthmann J-P., Aït Belghiti F., Lévy-Bruhl D. ; BEH 2017; (7):116-26. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2017/7/2017_7_1.html

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