COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 4 au 10 janvier 2021
Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données incluent les dépistages PCR et les dépistages antigéniques.
Des extrapolations concernant la part de tests antigéniques et de tests PCR se basent sur les données en Open Data disponibles sur data.gouv.fr.
Évolution en une semaine
Évolution de la semaine 1 (4 janvier au 10 janvier 2021) par rapport à la semaine 53 (28 décembre 2020 au 3 janvier 2021).
La comparaison brute de ces deux semaines donne une hausse de 29,89% des positifs avec une hausse de 9,67% des dépsitages. La hausse est plus marquée dans les DROM (+45,76%). La semaine 53 était une semaine avec un vendredi férié ce qui explique, en partie cette hausse importante. Le tableau ci-dessous représente une comparaison à jours ouvrés comparables (l'activité des deux vendredi est filtrée), ce qui permet de mieux appréhender la hausse réelle liée aux fêtes du nouvel an.
La hausse est plus limité avec 10,74% de positifs supplémentaires par rapport à la semaine du nouvel an et une baisse du dépistage de -7,89%. Cela permet d'estimer que le pire scénario de propagation du nouvel an ne s'est pas produit et que les Français ont été plutôt raisonnables dans leur comportement. La situation dans les DROM est très différente, avec des nombres de positifs qui augmentent de près de 26,24%, destination très prisée pour fêter plus "librement" la nouvelle année.
Ces données intégrent maintenant les dépistages PCR et les tests antigéniques. Un jeu de données élaboré sur un panel de 14.000 pharmacies et extrapolé à la France entière, publié par IQVIA, permet de faire des estimations de la part des dépistages PCR et antigéniques. Le tableau ci-dessous donne ces estimations.
Le dépistage en pharmacie a très fortement baissé (-68%) et laisse de plus en plus place à un dépistage par les autres professionnels de santé, certainement sur un principe plus mobile, en allant vers les patients (+75%). Il s'agit d'une stratégie proactive pour dépister des patients qui n'iraient peut-être pas forcément se faire dépister dans un centre de dépistage. Espérons simplement que les recommandations de la HAS pour utiliser les tests antigéniques sur des patients symptomatiques et préférer la PCR pour les patients asymptomatique est bien respectée.
A savoir à propos de la répartition géographique des données
A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.
Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, il apparaitra légèrement plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.
Évolution par département (PCR + Antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).
Les Alpes-Maritimes progressent et restent le département le plus touché de France en incidence avec 457 personnes positives pour 100.000 habitants (+34%) contre une incdence de 341 la semaine précédente. Quand on sait que ce département est aussi celui qui a le plus recours au dépistage antigénique, il est bien de se poser la question de la relation de cause à effet et si les recommandations d'utilisation sur patients symptomatiques est bien respectée. Le Jura reste le deuxième département le plus touché avec une incidence de 361 positifs pour 100.000 habitants contre 334 la semaine précédente soit une hausse de +8%. Le troisième département le plus touché est le Territoire-de-Belfort avec une incidence de 339 positifs pour 100.000 habitants contre 281 la semaine précédente (+21%).
Il y a des changement importants en hausse comme +81% dans la Creuse, +74% dans dans le Tarn et Garonne et +71% en Ile et Vilaine. Les départements des DROM sont tous en hausse +187% à Saint-Barthelemy, +100% à Saint-Martin, +61% en Guyane, sauf en Martinique (-12%), l'une des seules baisse remarquable en France.
Les départements les moins touchés en incidence sont les Côtes d'Armor avec une incidence de 62 positifs pour 100.000 habitants contre 50 la semaine précédente, le Finistère avec une incidence de 69 contre 42 la semaine précédente et le Morbihan avec 70 positifs pour 100.000 habitants contre 64 la semaine précédente. Plus aucun département n'est sous le seuil d'alerte de 50 positifs pour 100.000 habitants.
Carte du nombre de dépistage réalisés en une semaine
L'incidence des dépistages est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants
Après une forte hausse du dépistage la semaine de noël, les Français se sont fait nettement moins dépistés en préparation du nouvel an et se font de nouveau un peu plus dépister cette semaine, même si cette hausse est essentiellement liée à une semaine de 5 jours ouvrés contre 4 la précédente.
Le département qui réalise le plus grand nombre de dépistages pour 100.000 habitants cette semaine est sont les Alpes-Maritimes avec une incidence de dépistage de 5.028 pour 100.000 habitants contre 4.549 la semaine du nouvel an. Cela signifie que 5% de la population se fait dépister par semaine, ce qui rend encore plus étonnante l'augmentation de +34% des positifs, comme si l'identification des positifs ne permettait pas d'isoler les patients, rendant encore plus probable un lien avec les tests antigéniques utilisés sur des patients asymptomatiques. Le deuxième département est la Paris avec une incidence de 4.505 dépistages pour 100.000 habitants contre 4.793 la semaine précédente. Le troisième département en incidence sont les Bouches-du-Rhône avec 4.441 dépistages pour 100.000 habitants cette semaine contre une incidence record de 3.850 la semaine précédente.
Les départements qui dépistent le moins sont l'Eure (2.034 dépistages pour 100.000 habitants contre 1.797 la semaine précédente), la Morbihan (2.081 dépistages pour 100.000 habitants) et le Lot (2.095 dépistages pour 100.000).
Évolution par région (PCR + antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la fomule :
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)
PACA devient la région la plus touchée en France métropolitaine cette semaine avec la plus forte incidence de positifs de 311 positifs pour 100.000 habitants (15.735 cas) contre 233 la semaine précédente soit une hausse de +33% en une semaine. La deuxième région métropolitaine en incidence est la Bourgogne-Franche-Comté avec 284 cas positifs pour 100.000 habitants (7.922 cas positifs) contre 246 la semaine précédente soit une hausse de +15%. Le Grand-Est est la troisième région avec 238 positifs pour 100.000 habitants contre 228 la semaine précédente soit une hausse de +4%.
L'incidence la plus forte se trouve dans les DROM, à Saint-Barthélémy avec 431 positifs pour 100.000 habitants (43 cas positifs en réalité), potentiellement lié aux touristes du nouvel an, mais facile à circonscrire sur une petite île.
En pourcentage, la région qui a eu la plus forte progression est l'Occitanie, +48% en une semaine.
Les moins touchées en incidence cette semaine sont la Corse avec une incidence de 82 positifs pour 100.000 habitants contre 68 la semaine précédente (+24%), la Bretagne avec une incidence de 85 positifs pour 100.000 habitants contre 58 la semaine précedente, les Pays de la Loire avec 116 positifs pour 100.000 habitants contre 99 la semaine précédente (+17%). On peu noter que le Grand Est a la plus faible progression en pourcentage avec seulement +4% et contrairement à PACA, ils limitent l'utilisation des tests antigéniques.
Carte du nombre de dépistages réalisés en une semaine
En métropole, les trois régions qui réalisent le plus grand nombre de dépistages cette semaine en incidence sur la population sont PACA avec 4.245 dépistages pour 100.000 habitants (216.644), +15% par rapport à la semaine précédente, la Corse avec 3.865 dépistages pour 100.000 habitants (13.322 dépistages) , et le Grand Est avec 3.476 dépistages pour 100.000 habitants (191.626).
La Bretagne est la région qui dépiste le moins en incidence sur la population avec une incidence de 2.367 !
Suivent ensuite le Centre (2.540 examens pour 100 000 habitants) et les Pays de la Loire (2.600 dépistages pour 100.000 habitants).
On peut noter la stratégie de la Corse qui est très différente des autres régions et qui est la deuxième région qui dépiste le plus en incidence et, pourtant la région qui est le moins touchée !
Voir vidéo à jour sur l'évolution de la situation depuis le premier déconfinement.
Historique des statistiques
• Voir les statistiques de la semaine 53 (28 dec. au 3 jan.)
Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici