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SDBIO - NL - 26/04/2024 - Rappel musclé de la Cnil sur les dossier patients - Bientôt un espace européen des données de santé - Enquête UNPS sur le SAS

SDBIO - NL - 26/04/2024 - Rappel musclé de la Cnil sur les dossier patients - Bientôt un espace européen des données de santé - Enquête UNPS sur le SAS
 
BIOLOGIE MEDICALE

Données de santé      

Rappel musclé de la Cnil à propos
de l’accès aux DPI

 

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a récemment reprécisé les obligations garantissant la confidentialité du Dossier patient informatisé (DPI). Et ce, après avoir dressé de nombreux constats de carence sur le sujet dans les établissements de santé. Avec une menace : une sanction pouvant monter jusqu’à 2% du chiffre d’affaires de l’établissement. Un coup de semonce valable pour tous les acteurs de santé disposant de dossier informatisé de leurs patients. Explications.

 

La Cnil s’est penchée sur le problème de l’accès par les personnels d’un établissement de santé aux dossiers patients informatisés. S’il s’appuie sur des constats faits dans des établissements hospitaliers, le rappel-avertissement de la Cnil vise tous les acteurs de santé ayant des dossiers informatisés sur le système d’information (SI). Les laboratoires de biologie médicale sont donc directement concernés.

 

Des trous dans la raquette

Au regard « de la sensibilité et du volume des données qu’il contient, le DPI doit bénéficier de mesures de sécurité renforcées », rappelle la Cnil dans une note du 9 février dernier, intitulée « Données de santé : la Cnil rappelle les mesures de sécurité et de confidentialité pour l’accès au dossier patient informatisé ». Or, il y a des trous dans la raquette, pointe la Commission.

Alertée à plusieurs reprises au sujet d’accès illégitimes aux données de patients contenues dans le DPI, elle a donc procédé, entre 2020 et 2024, à treize contrôles d’établissements de santé. Verdict : « Ils ont permis de constater que les mesures de sécurité informatique et la politique de gestion des habilitations étaient parfois inadaptées aux besoins des établissements, en permettant notamment à des professionnels de santé ne participant pas à la prise en charge du patient d’accéder à des informations relatives à ce dernier. »

Les principaux manquements constatés sont l’absence de complexité des mots de passe et de mise à jour systématique des droits d’accès, une politique de gestion des habilitations définie de manière trop large sans prendre en compte la notion d’équipe de soins ou encore, une traçabilité des accès inadéquate.

 

La nécessité de mesures correctrices

Suite à ce constat peu flatteur, la Cnil a mis en demeure plusieurs établissements de prendre les dispositions permettant de préserver la sécurité et la confidentialité des données du DPI. Elle prévoit, en outre, des mesures correctrices contre d’autres établissements, articulées autour de trois axes :

  • Sécuriser les accès au système grâce à une politique d’authentification robuste, notamment des mots de passe suffisamment complexes et l’interdiction des comptes partagés entre plusieurs utilisateurs.

  • Prévoir des habilitations spécifiques pour que chaque professionnel de santé ou agent de l’établissement n’accède qu’aux dossiers dont il a à connaître. Pour la Cnil, il convient ici de combiner deux critères. Tout d’abord, le métier exercé : par exemple, un agent responsable de l’accueil des patients dans la structure ne peut consulter que le dossier administratif du patient et non ses données médicales. Ensuite, la notion d’équipe de soins, telle que définie par la loi, afin que seuls les professionnels effectivement impliqués dans la prise en charge d’un patient ou dans les soins qui lui sont prodigués aient accès aux informations couvertes par le secret médical. Néanmoins, ces habilitations peuvent être complétées d’un mode « bris de glace » permettant aux agents administratifs et aux professionnels de santé, en cas d’urgence, d’avoir accès à d’autres données et ce, pour tout patient.

  • Tracer quotidiennement les accès au DPI. A savoir, indiquer qui s’est connecté à la base de données, à quel moment et qui a accédé à quoi. « Des contrôles réguliers de ces accès doivent être opérés afin d’identifier ceux susceptibles d’être frauduleux ou illégitimes. Il est vivement recommandé de disposer d’un système d’analyse automatique des journaux de connexion afin de repérer les accès qui semblent anormaux, par exemple, un nombre trop élevé de dossiers consultés ou un usage fréquent du mode bris de glace », préconise la Cnil.

 

Enjeu juridique

Des préconisations à prendre au sérieux et qui engagent à vérifier les dispositions en place dans votre laboratoire :

  • Rappelons qu’en fonction des manquements constatés, la Cnil peut mettre en demeure un organisme de prendre des mesures de mise en conformité nécessaires, notamment vis-à-vis du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Et ce, dans un délai qu’elle fixe.

  • La Commission est également habilitée à engager directement une procédure de sanction qui se traduira par le prononcé de mesures correctrices, une amende (qui peut aller jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires annuel mondial) ou encore, une injonction de mettre en conformité le traitement. Enfin, elle suit les mesures de mise en conformité prises par les établissements de santé.

 

Une recommandation DPI à venir

A noter que la Commission élabore en ce moment une recommandation complète sur la conformité et la sécurité des solutions propres aux DPI. Elle reprend sa doctrine sur les données de santé et intègre les résultats des contrôles qu’elle a opéré, en particulier quant à la gestion des habilitations dans le cadre de l’équipe de soins. Ce document doit bientôt être soumis à consultation publique avant son adoption par le collège de la Cnil.

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Données de santé (suite)

Un pas de plus vers un espace européen des données de santé

 

Le mercredi 24 avril, le Parlement européen a approuvé la création d’un espace européen des données de santé. Il doit améliorer l'accès des citoyens à leurs données de santé personnelles et doit favoriser un partage sécurisé de ces données entre professionnels de santé.



Le texte voté par le Parlement européen pose trois grands principes :

  • Les citoyens auront accès, dans toute l’UE, à un dossier de santé électronique contenant leurs prescriptions, l’imagerie et les tests de laboratoire.

  • Des données de santé anonymisées seront partagées à des fins de recherche, par exemple sur les maladies rares.

  • Des garanties solides en matière de respect de la vie privée sur les moyens et l’objectif du partage de données sensibles.

L’accord interinstitutionnel doit encore être formellement approuvé par le Conseil de l’union européenne. Il deviendra alors un règlement européen qui entrera en vigueur vingt jours après sa publication au Journal officiel de l’UE. Il devra être ensuite appliqué deux ans plus tard, à quelques exceptions près, notamment l’utilisation primaire et secondaire des catégories de données, qui ne sera appliquée, selon la catégorie, que quatre à six ans plus tard.

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Service d'Accès aux Soins (SAS)

N’oubliez pas de répondre à l’enquête
de l’UNPS sur le sujet

 

Pour rappel, l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) et la Fédération des CPTS (FCPTS) ont lancé une enquête ciblée sur la mise en place du Service d'Accès aux Soins (SAS). Cette initiative vise à évaluer l’impact réel du SAS, connaître son déploiement effectif dans les territoires et à identifier les opportunités de son optimisation.

L’UNPS, dont le SDBIO est membre actif (le Dr François Blanchecotte en est un des vice-présidents), a besoin de vos retours avant le 6 mai pour agir auprès des pouvoirs publics avec une vision réaliste de la situation dans les différents territoires (situation qui peut être très variée).

 

Le questionnaire ne prend pas plus de 2 minutes à remplir.

Merci d’avance pour votre participation :
https://forms.gle/pwr3Gs7ZoKRdk9GR7

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