COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 3 au 9 août
Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données ne concernent que les examens RT-PCR.
Évolution en une semaine
Évolution de la semaine 32 (3 au 9 août) par rapport à la semaine 31 (27 juillet au 2 août)
La situation consolidée France + DROM (Département et régions d’outre-mer) fait apparaître une évolution de 38,75%. Si dans les DROM, et en particulier en Guyane, la situation continue de s'améliorer de semaine en semaine, en métropole, on note une progression du virus encore plus rapide que la semaine précédente 42,31% contre 32,6%. Cette progression importante et rapide est d'autant plus remarquable que le nombre de dépistage n'a progressé que de 1,21% en métropole par rapport à la semaine précédente. Cela ne permet plus de dire "plus on dépiste, plus on a de positifs", il s'agit de la hausse la plus forte a périmètre de dépistage équivalent. Néanmoins, cela peut aussi être un signe qu'avec l'ouverture des dépistages sans ordonnances, les dépistages sont mieux ciblés sur la bonne population permettant de mieux identifier les cas positifs.
Dans les DROM, la très grande majorité des cas positifs sont localisés en Guyane qui reste dans une situation préoccupante. 356 cas positifs ont été dépistés contre 452 la semaine précédente, ce qui est une baisse notable, mais l'incidence du nombre de positifs rapporté à la poplulation reste le plus haut de France avec 122 positifs pour 100.000 habitants. Saint-Barthélémy, la Martinique et La Réunion enregistrent aussi un légère hausse.
A savoir à propos de la répartition géographique des données
A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.
Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, il apparaitra légèrement plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.
Évolution par département
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).
Le département de la Mayenne n'est plus du tout le premier département en incidence sur la population contrairement à la semaine dernière grâce a un noveau recul du nombre de positifs (27 pour 100.000 habitants contre 47 la semaine précédente). Ceci démontre le succès de la stratégie de dépistage, d'enquête et d'isolement associé a un port du maque renforcé qui a été menée dans ce département permettant de diviser par plus de 5 le nombre de cas en moins d'un mois. Le premier département en incidence sur la population est Paris avec 62 cas pour 100.000 habitants - 1 334 positifs (contre 31 la semaine dernière - 671 cas positifs), ce qui le fait dépasser le seuil d'alerte qui a été fixé à 50 positifs pour 100.000 habitants. Juste derrière, ce sont les Bouches du Rhône qui progressent aussi très rapidement avec une incidence de 47 positifs pour 100.000 habitants (proche du seuil d'alerte). Suivent ensuite d'autres départements d'Ile de France qui progressent rapidement. Seuls quelques départements enregistrent une baisse notable (> 10 cas) : la Haute-Savoie (- 34 cas), l'Ile-et-Vilaine (-16), la Loire (-19), l'Indre-et-Loire (-12). La grande majorité des autres départements sont en hausse et quelques départements sont relativement stables.
La Lozère qui n'a eu aucun positifs entre la semaine 28 et la semaine 31, enregistre un nouveau cas positif cette semaine.
Carte du nombre d’examens de dépistage réalisés en une semaine
L'incidence des examens est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants
La baisse du nombres de positifs en Mayenne est d'autant plus remarquable que c'est encore une fois le département qui a le plus dépisté en incidence sur la population en une semaine avec 2 367 dépistages pour 100.000 habitants. Paris qui a la plus forte progression en valeur absolue (presque le double) dépiste moins en incidence sur la pospulation avec 1 711 dépistages pour 100.000 habitants (36 763 examens) sur la période contre 1 485 dépistages pour 100.000 habitants la semaine précédente (31 915 examens), la hausse du nombre de dépistage n'explique pas la forte hausse du nombre de positifs. On voit que les laboratoires Parisiens continuent à s'organiser pour augmenter leurs capacités.
La Charente, l'Indre et la Charente-Maritime sont encore une fois les trois départements ou l'incidence du nombre d'examen est le plus faible (moins de 350 dépistages pour 100.000 habitants), même si certains de ces département sont fortement touristiques.
Évolution par région
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la fomule :
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)
L'Ile de France enregistre la plus forte incidence avec 34,85 positifs pour 100.000 habitants (soit 4 280 cas positifs) contre 24,35 la semaines précédente (soit 2 990 cas positifs). La deuxième région en incidence est PACA avec 32 cas positifs pour 100.000 habitants (1 657 cas positifs) contre 16,89 la semaine précédente et 8,5 en semaine 30. Les Hauts-de-France sont 3ème avec une incidence beaucoup moins importante de 15 positifs pour 100.000 habitants.
Les moins touchés en incidence cette semaine sont, dans l'ordre, la Nouvelle Aquitainte (4 cas pour 100.000 habitants - 280 positifs - contre 2 cas la semaine précédente - 162 positifs), la Corse (18 cas semaine 32 - 5 positifs pour 100.000 habitants - contre 2 cas la semaine précédente), et la Bourgogne-Franche-Comté (167 cas en semaine 32 - 6 pour 100.000 habitants contre 115 la semaine précédente - 4 pour 100.00 habitants).
A noter qu'aucune région n'enregistre une baisse, même pas les Pays de la Loire dont la baisse en Mayenne est compensée par la hausse dans les autres départements.
Carte du nombre d’examens de dépistage réalisés en une semaine
Les trois régions qui réalisent le plus grand nombre d'examens cette semaine en incidence sur la population sont PACA (58 698 dépistages - 1161 pour 100.000 habitants contre 50 614 dépistages - 1001 pour 100.000 habitants la semaine précédente) l'Ile de France (132 466 dépistages réalisés - 1078 pour 100.000 habitants contre 130 099 la semaine précédente - forte hausse des positifs alors que le nombre de dépistage est stable), et les Pays de la Loire (29 919 dépistages réalisés - 786 pour 100.000 habitants - contre 31 988 dépistages réalisés la semaine précédente - 840 pour 100.000 habitants).
Celles qui en réalisent le moins sont le Centre (541 examens pour 100 000 habitants), la Bourgogne-Franche-Comté (550 pour 100 000 habitants) et la Normandie (591 examens pour 100 000 habitants).
Vidéo : Comportement de la COVID-19
entre le déconfinement et le 9 août
Historique des statistiques
• Voir les statistiques de la semaine 31 (27 juillet au 2 août)
Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici