COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 25 au 31 janvier 2021
Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données incluent les dépistages PCR et les dépistages antigéniques.
Des extrapolations concernant la part de tests antigéniques et de tests PCR se basent sur les données en Open Data disponibles sur data.gouv.fr.
Évolution en une semaine
Évolution de la semaine 4 (25 au 31 janvier 2021) par rapport à la semaine 2 (18 au 24 janvier 2021).
La comparaison de ces deux semaines donne une hausse en progression de +1,12% des positifs avec une augmentation (+8%) des dépsitages PCR + antigéniques. La hausse dans les DROM qui appliquent moins le couvre-feu est plus importante (+12,30%). Cette nouvelle hausse, même faible, confirme encore une fois qu'inverser la tendance ne peut pas être atteint sans un confinement stricte et que les mesures de régulation prises, qui sont lourdes, ne permettent de générer, au mieux, qu'un enlisement.
Alors que l'utilisation des tests antigéniques était en baisse la semaine 3, sur cette semaine 4, les pharmacies remontent leurs dépistages. Si au global les dépistages augmentent de +8%, la PCR, elle, augmente seulement de 2,6% et la hausse des dépistages est surtout liée aux pharmacies (+42,97%).
A savoir à propos de la répartition géographique des données
A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.
Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, il apparaitra légèrement plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.
Évolution par département (PCR + Antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).
Dans les 3 départements les plus touchés qui sont tous en PACA, la situation est d'une stabilité haute déconcertante. Les Alpes-Maritimes sont stables avec 453 personnes positives pour 100.000 habitants contre une incdence de 455 la semaine précédente. Quand on sait que ce département est aussi celui qui a le plus recours au dépistage antigénique, il est bien de se poser la question de la relation de cause à effet et si les recommandations d'utilisation sur patients symptomatiques est bien respectée. Même constat dans les Bouches-du-Rhône avec une incidence de 395 positifs pour 100.000 habitant contre 397 la semaine précédente. Seul département avec une légère baisse dans notre classement, le Var passe à une incidence de 332 positifs pour 100.000 habitants contre 346 la semaine précédente soit une baisse de -4%.
Dans les DROM, Saint-Barthélemy qui avait l'incidence la plus forte la semaine dernière (592 positifs pour 100.000 habitants) baisse de -37% avec une incidence de 371 positifs pour 1000.000 habitants. En revanche, à Mayotte où le variant d'Afrique du Sud a été fortement signalé, la hausse des positifs de +55% fait passer l'incidence de cette semaine à 414 positifs pour 100.000 habitants contre 268 la semaine dernière.
Il y a des changement importants en hausse comme +48% en Dordogne, +47% dans l'Eure (qui est pourtant le département qui dépistait le moins la semaines dernière) et +30% dans la Haute-Vienne et en Mayenne. Les départements avec une baisse remarquable sont la Meuse -31%, les Hautes-Pyrénées avec -27% et la Haute-Loire avec -27%.
Le classement des départements les moins touchés en incidence est lui aussi d'une stabilité désespérante : les Côtes d'Armor avec une incidence stable de 61 pour 100.000 habitants contre 60 la semaine précédente, la Corse du Sud avec une incidence de 68 positifs pour 100.000 habitants contre 64 la semaine précédente, le Finistère avec une incidence de 67 contre 73 la semaine précédente. Plus aucun département n'est sous le seuil d'alerte de 50 positifs pour 100.000 habitants.
Carte du nombre de dépistage réalisés en une semaine
L'incidence des dépistages est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants
Il y a à peine plus de dynamique dans les dépistages avec un +8% de dépistage au niveau national, mais la PCR n'augmente que de 2%.
Le département qui réalise le plus grand nombre de dépistages pour 100.000 habitants cette semaine sont les Bouches-du-Rhône avec une incidence de dépistage de 5.573 pour 100.000 habitants contre 5.207 la semaine précédente. Cela signifie que plus 5% de la population se fait dépister par semaine. Le deuxième département sont les Alpes-Maritime avec une incidence de 5.184 dépistages pour 100.000 habitants contre 5.135 la semaine précédente. Le troisième département en incidence est Paris avec 5.025 dépistages pour 100.000 habitants cette semaine contre une incidence de 4.616 la semaine précédente.
Les départements qui dépistent le moins sont les Côtes d'Armor (2.140 dépistages pour 100.000 habitants contre 2.118 la semaine précédente), l'Eure (2.163 dépistages pour 100.000 habitants contre 1.994 la semaine précédente) et la Savoie (2.167 dépistages pour 100.000).
Évolution par région (PCR + antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la fomule :
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)
PACA reste clairement la région la plus touchée en France métropolitaine cette semaine, même si au niveau régional, elle enregistre une très légère baisse de -2% avec une incidence de positifs de 369 positifs pour 100.000 habitants (18.672 cas) contre 377 la semaine précédente. La deuxième région métropolitaine en incidence devient l'Ile-de-France qui marque une progression plus importante que le niveau national avec +7% avec 227 cas positifs pour 100.000 habitants (27.976 cas positifs) contre 213 la semaine précédente. La Bourgonge-Franche-Comté descend en troisième région grâce à la plus forte baisse (-9%) avec 224 positifs pour 100.000 habitants contre 246 la semaine précédente.
Les incidences les plus fortes se trouvent dans les DROM, à Mayotte et à Saint-Barthélémy comme déjà évoqué.
En pourcentage, la région qui a eu la plus forte progression est la Corse, +9% en une semaine avec une stratégie de test Antigénique très imprécise.
Les moins touchées en incidence cette semaine sont la Bretagne avec une incidence de 106 positifs pour 100.000 habitants contre 100 la semaine précédente, la Corse avec une incidence de 111 positifs pour 100.000 habitants contre 102 la semaine précedente, les Pays de la Loire avec 167 positifs pour 100.000 habitants contre 164 la semaine précédente.
On peut aussi noter une deuxième baisse, en plus de la Bourgogne-Franche-Comté, ci-dessus, celle de la Normandie qui fait -8%.
Carte du nombre de dépistages réalisés en une semaine
L'activité de dépistage reste assez forte dans tous les départements. En métropole, les trois régions qui réalisent le plus grand nombre de dépistages cette semaine en incidence sur la population sont PACA avec 4.869 dépistages pour 100.000 habitants (246.174), +4% par rapport à la semaine précédente, la Corse avec 4.429 dépistages pour 100.000 habitants (15.266 dépistages) , et l'Ile de France avec 3.537 dépistages pour 100.000 habitants (434.381).
La Bretagne est la région qui dépiste le moins en incidence sur la population avec une incidence de 2.503 !
Suivent ensuite les Centre (2.757 examens pour 100 000 habitants) et la Normandie (2.838 dépistages pour 100.000 habitants).
Dans les DROM, la petite île de Saint-Barthélémy qui avait la semaine dernière la plus forte incidence a fortement baissé grâce à une stratégie de dépistage impressionante avec un incidence de 12.548 dépistages pour 100.000 habitants soit 12% de la population.
Voir vidéo à jour sur l'évolution de la situation depuis le premier déconfinement.
Historique des statistiques
• Voir les statistiques de la semaine 3 (18 au 24 jan.)
Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici