COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 22 au 28 février 2021
Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données incluent les dépistages PCR et les dépistages antigéniques.
Des extrapolations concernant la part de tests antigéniques et de tests PCR se basent sur les données en Open Data disponibles sur data.gouv.fr.
Évolution en une semaine
Évolution de la semaine 7 (22 au 28 février 2021) par rapport à la semaine 7 (15 au 21 février 2021).
Après deux semaines de baisse en semaine 5 et 6, l'inversion de tendance vers une nouvelle progression de l'épidémie se confirme malheureusement avec +6,83% de positifs en une semaine sur l'ensemble de la France. La tendance est encore plus marquée sur la Metropole avec +7,56% de positifs contre une baisse de plus de 20% dans les DROM. La mesure de restriction de voyage vers les DROM et le confinement de Mayotte commencent à porter leurs fruits.
Le nombre de dépistage est lui à la baisse de plus de -4% ce qui renforce l'inquiétude sur la tendance à la hausse des positifs et le taux de positivité augmente mécaniquement.
A savoir à propos de la répartition géographique des données
A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.
Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, il apparaitra légèrement plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.
Évolution par département (PCR + Antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).
Cette semaine, nous avons décidé d'ajouter un tableau complet de l'évolution de l'épidémie sur les 4 dernières semaines par département. Les départements sont par ordre alphabétique et les couleurs sont entre le vert vif pour un département à 0 et du rouge vif dès que l'incidence dépasse l'incidence de 500 pour 100.000 habitants avec le orange en couleur intermédiaire.
La situation dans les Alpes-Maritimes est toujours très préoccupante, même si le département entame enfin une inversion de tendance. Le var, proche est dans une tendance inverse, de progression. Les Bouches du Rhône conservent une légère tendance à la baisse. Les Hautes-Alpes proches sont aussi dans une hausse. Ces tendances inverses dans différents départements de proximité rendent difficile la maîtrise de l'épidémie et atténuent l'efficacité d'un confinement trop local.
C'est en région parisienne que la situation devient très préocupante avec pour épicentre la Seine-St-Denis qui se dégrade très rapidement (+27%) et passe au-dessus de la barre des 400 d'incidence et cela est d'autant plus inquiétant quand on voit qu'il n'y a pas plus de dépistage. Cela a une influence directe sur les départements limitrophes comme le Val-d'Oise qui augmente très vite (+24%), le Val-de-Marne (+20%) et a même une incidence sur des départements plus éloignés comme les Yvelines, les Hauts-de-Seine, l'Essonne, la Seine-et-Marne. Paris est aussi en tendance positive assez haute et inquiétante, même si la progression est un peu moins rapide (+5%).
Le Pas-de-Calais passe la barre d'incidence des 400, l'Oise se dégrade avec lui (et avec le Val-d'Oise) et le Nord aussi.
Les départements ou la tendance est à la baisse sont plus rares, mais il y a les Landes (et cela malgré des vacances), les Pyrénées-Atlantiques, les Pyrénées-Orientales, le Territoire-de-Belfort, les Vosges, le Lot, la Manche, la Creuse,...
La moselle qui est assez haute en incidence mais qui a surtout une part importante de variant Sud-Africain est à la baisse pour la première fois depuis plusieurs semaines. Le dépistage systématique imposé par l'Allemagne va certainement augmenter les volumes de dépistage et mécaniquement baisser le taux de positivité, mais comme de nombreux dépistages sont réalisés sans précision avec des tests antigéniques sans respect des températures ni de la contrainte sur les patients symptomatiques, cela ne devrait que faiblement avoir un impact sur l'épidémie.
Carte du nombre de dépistage réalisés en une semaine
L'incidence des dépistages est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants
Le dépistage reste à un niveau très élevé un peut partout en France.
Autre changement pour cette semaine, nous avons maintenant un tableau de l'incidence du dépsitage par département. Les couleurs sont l'orange pour les incidences de 500 ou plus, le vert pour les incidences moyennes de 2500 et le bleu pour les incidences de 1500 ou moins (représentant un dépistage insuffisant) avec des dégradés entre ces seuils.
On voit ici que la différence entre Paris qui arrive à tenir une progression de 5% de l'épidémie par semaine et le reste de la couronne parisienne qui augmente a plus de 20% réside dans le volume de dépistage réalisé.
La Corse-du-Sud qui a une incidence des positifs assez basse continue à dépister énormément contrairement à Mayotte qui dépiste très peu pour le département le plus touché de France. On peut donc penser que l'incidence à Mayotte est bien supérieure aux chiffres réels qui sont donnés.
Évolution par région (PCR + antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la fomule :
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)
PACA reste clairement la région la plus touchée en France métropolitaine cette semaine, même si au niveau régional elle a une petite baisse avec une incidence de positifs de 361 positifs pour 100.000 habitants (18.276 cas) contre 368 la semaine précédente (seule région en baisse avec -2%). La deuxième région métropolitaine en incidence reste les Hauts-de-France qui marquent une nouvelle progression avec +12% avec 341 cas positifs pour 100.000 habitants (20.368 cas positifs) contre 304 la semaine précédente. L'Ile-de-France reste troisième région avec une forte hausse de +16% avec 330 positifs pour 100.000 habitants contre 285 la semaine précédente.
L'incidences la plus forte se trouve dans les DROM, à Mayotte comme déjà évoqué.
Cette semaine, aucune autre région en dehors de PACA n'a une baisse, l'Occitanie et le Grand-est sont stables (environ 0%) et toutes les autres régions en dehors des DROM sont en hausse.
Les moins touchées en incidence cette semaine sont, dans un mouchoir de poche, la Bretagne avec une incidence de 108 positifs pour 100.000 habitants contre 105 la semaine précédente, la Nouvelle Aquitaine avec 121 positifs pour 100.000 habitants contre 110 la semaine précédente et la Corse avec une incidence de 140 positifs pour 100.000 habitants contre 108 la semaine précedente qui régresse en troisième place, ce qui est un comble pour une île qui dépiste en plus beaucoup, mais les dépistages antigéniques sont très (trop ?) utilisés.
Carte du nombre de dépistages réalisés en une semaine
En métropole, la région qui réalise le plus grand nombre de dépistages cette semaine en incidence sur la population est la Corse avec 4.739 dépistages pour 100.000 habitants (16.337), +8% par rapport à la semaine précédente, ce qui confirme que la méthode de dépistage est mauvaise puisque l'épidémie progresse quand même. La deuxième région est PACA avec 4.583 dépistages pour 100.000 habitants (231.740 dépistages, -8%) qui arrive pourtant à contenir son épidémie. La troisième région sont les Hauts-de-France avec 3.762 dépistages pour 100.000 habitants (224.374, -4%).
On voit bien que la situation en Ile-de-France de dégrade rapidement, au niveau régional, la réponse de dépistage n'est pas du tout au rendez-vous.
La Bourgogne-Franche-Comté est la région qui dépiste le moins en incidence sur la population avec une incidence de 2.337 (+5%).
Suivent ensuite la Bretagne (2.460 examens pour 100 000 habitants, -1%) et la Nouvelle-Aquitaine (2.525 dépistages pour 100.000 habitants, +6%).
Le Grand-Est enregistre une chute très nette du dépistage de -18%.
Voir vidéo à jour sur l'évolution de la situation depuis le premier déconfinement.
Historique des statistiques
• Voir les statistiques de la semaine 7 (15 au 21 fév.)
Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici