COVID-19 : cartographie du nombre de dépistages réalisés et de cas positifs constatés du 26 octobre au 1 novembre 2020 (semaine 44)

COVID-19 : cartographie du nombre de dépistages réalisés et de cas positifs constatés du 26 octobre au 1 novembre 2020 (semaine 44)

06 novembre 2020
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COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 26 octobre au 1er novembre

Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données ne concernent que les examens RT-PCR.

Pour la première semaine, ces chiffres sont à prendre avec précaution. Les résultats des tests rapides antigéniques ne sont pas encore remontés dans le SI-DEP et ils sont pourtant utilisés largement et en particulier pour les patients symptomatiques avec un probable taux de positivité plus important que dans les laboratoires de biologie médicale. Il est probable que tous les chiffres soient minimisés par rapport à la réalité de la situation et en particulier les chiffres de positivité !

Évolution en une semaine 

Évolution de la semaine 44 (26 octobre au 1er novembre) par rapport à la semaine 43 (19 au 25 octobre)

stats covid s44

324.252 personnes ont été dépistés positives à la COVID 19 en une semaine contre 271.094 la semaine précédente. Si la propagation du virus continue, elle progresse un peu moins vite que la semaine précédente. Les laboratoires continuent à s'adapter à la situation en adaptant autant que possible leurs possibilités de dépistage avec plus de 1,5 millions de dépistages réalisés par semaine soit plus de 2% de la population hebdomadairement ! Les délais de rendus moyens restent sous la barre des 48H.

La situation est un peu meilleure dans les DROM qu'en métropole avec une progression de 4,72%. Ces départements ne suivent pas forcément la même logique de saisonnalité que la métropole, et pourtant, au global, l'épidémie n'y est pas en baisse. 

A savoir à propos de la répartition géographique des données

A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.

Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, il apparaitra légèrement plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.

 

Évolution par département

 

Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine

L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).

incidence pos dept s44

ATTENTION : L'augmentation des chiffres nous a obligé à revoir l'échelle de couleur de nos cartes par rapport aux semaines précédentes.

Alors qu'en semaine 43, la Loire était le premier et le seul département à dépasser l'incidence de 1.000 positifs pour 100.000 habitants, en semaine 44, 3 autres départements limitrophes franchissent cette barre qui signifie que chaque semaine plus de 1% de la population est contaminée. Les tests antignéiques étant aussi largement utilisés dans ces départements sans aucune remontée de données, on peut penser que ces chiffres sont très minimisés.

La Loire est toujours le département le plus touché avec une incidence de 1.183 positifs pour 100.000 habitants (contre 1076 la semaine précedente, +10%) soit 9.052 personnes positives. La Haute-Loire (+23%) et la Haute-Savoie (+55%) ont toutes les deux une incidence proche de 1.040 positifs pour 100.000 habitants. La Savoie, elle, est à 1.008 positifs pour 100.000 habitants contre 673 la semaine précedente, soit une progression de +50% !

L'Ain, le Rhône et l'Isère, encore des départements limitrophes, suivent dans le classemen avec une incidence proche de 900 ou plus.

Le Nord qui est très haut depuis des semaines enregistre une progression un peu moins rapide (+5%) avec une incidence de 793 positifis pour 100.000 habitants contre 755 la semaine précédente.

Il faut néanmoins noter quelques baisses comme celle de -17% en Lozère avec une incidence de 449 au lieu de 542 la semaine précédente, la baisse de -8% à Paris à 542 (11.651 personnes positives) au lieu de 591 (12.698 personnes positives) la semaine précédente et celle de -7% en Haute-Garonne à 375 au lieu de 404 la semaine précédente Attention, l'améliortation parisienne est très certainement aussi liée à l'utilisation de plus en plus massive des tests antigéniques sans aucune remontée de données !

Les départements les moins touchés en incidence sont la Charente-Maritime avec une incidence de 129 positifs pour 100.000 habitants contre 125 la semaine précédente, le Morbihan avec une incidence de 178 contre 140 la semaine précédente et les Côtes d'Armor avec 183 positifs pour 100.000 habitants contre 126 la semaine précédente.

Carte du nombre de dépistage réalisés en une semaine

L'incidence des dépistages est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants

incidence test dept s44

Les laboratoires de biologie continuent à optimiser leurs ressources et procédures pour répondre à la demande de dépistage croissante de la propagation de l'épidémie et réalisent plus de 1,5 millions de dépistages en une semaine (+9,44%) une progression très inférieure à la progression des positifs et cela malgré l'utilisation en complément des tests antigniques par les autres professionnels de santé. Le département qui réalise le plus grand nombre de dépistages pour 100.000 habitants est cette semaine la Loire avec une incidence de 3.680 pour 100.000 habitants contre 3.346 la semaine précédente (28.144 dépistages réalisés, +10%). Le Nord qui était premier depuis plusieurs semaines passe deuxième avec une incidence de 3.604 dépistages pour 100.000 habitants - 93.313 dépistages - contre 3.471 la semaine précédente - 89.884 dépistages soit une hausse de +5% . Le troisième département en incidence de dépistage est le Bas-Rhin avec 3.3506 dépistages pour 100.000 habitants cette semaine - 39.717 dépistages - contre une incidence de 3.183 la semaine précédente - 36.055 dépistages - soit une hausse de +10%.

La Charente-Maritime (1.328 dépistages pour 100.000 habitants), la Charente (1.420 dépistages pour 100.000 habitants) et le Morbihan (1.434 dépistages pour 100.000) sont les trois départements qui dépistent le moins en ratio de la population.

Les départements qui diminuent leurs capacités de dépistage de précision (RT-PCR) semblent être ceux qui préfèrent adopter une stratégie approximative et rapide avec les tests antigéniques comme Paris avec une incidence de dépistage de 2.720 pour 100.000 habitants (58.434 dépistages) contre 3.008 la semaine précédente (64.633) soit une baisse de capacité RT-PCR de 6.199 dépistages en une semaine. Cette baisse est juste un signal non mesurable précisémment que les tests antigéniques se déploient fortement à Paris et que la baisse de 8% de positifs à Paris est complètement en "trompe l'oeil" et qu'il est impossible maintenant de réellement avoir une situation précise de l'épidémie à Paris. Cela devrait se démentir à partir du 9 novembre ou un outil sera mis à dispositions des professionnels réalisant des tests antigéniques pour remonter toutes les données, positives comme négatives au SI-DEP, mais cela va nécessiter un temps additionnel pour des PS déjà débordés.

Évolution par région

Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine

L'incidence est calculée par la fomule : 
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)

incidence pos reg s44

Auvergne-Rhône-Alpes reste la région avec la plus forte incidence de positifs avec 880 positifs pour 100.000 habitants (70.721 cas) contre 714 la semaine précédente soit une augmentation de +23% en une semaine. La deuxième région en incidence est les Hauts-de-France avec 600 cas positifs pour 100.000 habitants (35.832 cas positifs) contre 522 la semaine précédente soit une hausse de +15%. La Bourgogne-Franche-Comté est la troisième région avec 539 positifs pour 100.000 habitants contre 406 la semaine précédente soit une progression de +33%.

Les moins touchées en incidence cette semaine sont la Bretagne avec une incidence de 226 positifs pour 100.000 habitants contre 174 la semaine précédente (+30%), la Nouvelle-Aquitaine avec une incidence de 291 positifs pour 100.000 habitants contre 219 la semaine précedente soit une progression de +33%, les Pays-de-la-Loire avec 349 positifs pour 100.000 habitants contre 260 la semaine précédente soit une progression de +34%.

En pourcentage, la plus forte progression est la Corse qui fait +53% en une semaine, avec une incidence 411 positifs pour 100.000 habitants.

l'Ile-de-France progresse que de 5% avec une incidence de 508 pour 100.000 habitants contre 483 la semaine précédente, mais encore une fois, ces chiffres sont tronqués avec l'utilisation des tests antigéniques qui ne sont pas traçés.

 

Carte du nombre de dépistages réalisés en une semaine

incidence test reg s44

On voit bien sur la carte ci-dessus que la moitié Est du pays réalise plus de dépistages que la moitié Ouest.

En métropole, les trois régions qui réalisent le plus grand nombre de dépistages cette semaine en incidence sur la population sont Auvergne-Rhône-Alpes avec 3.026 dépistages pour 100.000 habitants (243.093) contre 2.686 pour 100.000 habitants la semaine précédente, les Hauts-de-France avec 2.915 dépistages pour 100.000 habitants (173.817 dépistages) contre 2.601 dépistages pour 100.000 habitants la semaine précédente, et le Grand Est avec 2.622 pour 100.000 habitants (144.519) contre 2.349 dépistages pour 100.000 habitants la semaine précédente.

L'Ile-de-France est huitième dans le classement des régions qui dépistent le plus et en incidence sur la population avec une incidence de 2.192 dépistages pour 100.000 habitants en baisse par rapport à la semaine précédente avec une incidence de 2.223 (-1%).

Les régions qui réalisent le moins de dépistage sont la Bretagne (1.707 examens pour 100 000 habitants), la Normandie (1.844 dépistages pour 100.000 habitants) et la Nouvelle Aquitaine (1.897 dépistages pour 100.000 habitants).

La hausse du dépistage est généralisée sur toutes les régions, sauf l'Ile-de-France qui décidé d'une stratégie de dépistage rapide et approximative.

 

Voir vidéo à jour sur l'évolution de la situation depuis le déconfinement. 

 

Historique des statistiques

Voir les statistiques de la semaine 43 (19 au 25 octobre)

 

Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici

5953 Dernière modification le vendredi, 06 novembre 2020