COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 23 au 29 novembre
Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données ne concernent que les examens RT-PCR.
Ces chiffres sont à prendre avec précaution. Les résultats des tests rapides antigéniques ne sont pas encore disponibles en Open Data et ils sont pourtant utilisés largement et en particulier pour les patients symptomatiques avec un probable taux de positivité plus important que dans les laboratoires de biologie médicale. Il est probable que tous les chiffres soient minimisés par rapport à la réalité de la situation et en particulier les chiffres de positivité.
Les extrapolation concernant les tests antigéniques se basent sur les données en Open Data disponibles sur data.gouv.fr.
Évolution en une semaine
Évolution de la semaine 48 (23 au 29 novembre) par rapport à la semaine 47 (16 au 22 novembre).
En PCR, 64.810 personnes ont été dépistés positives à la COVID 19 en une semaine contre 101.856 la semaine précédente. Il s'agit d'une baisse de -36% des positifs avec une baisse de -23% des dépistages, ce qui veut dire que le taux de positivité PCR est en baisse.
La baisse des volumes s'explique surtout par l'utilisation croissante des tests antigéniques.
La situation dans les DROM est assez comparable à celle de l'ensemble de la France avec un taux de positivité qui baisse un peu plus vite.
Les données SI-DEP des dépistages antigéniques ne sont toujours par disponibles, mais il existe un premier jeu de données élaboré sur un panel de 14.000 pharmacies et extrapolé à la France entière qui permet de faire des premières estimations. Le problème de ce jeu de données est qu'il y a des incohérences à partir de la semaine 48. Alors que les données indiquent environ 10.000 dépistages par jour en Ile-de-France, le jeu de données indique pour le 28/11/2020 que 787.591 dépistages ont été réalisés en une seule journée en IDF ! Il est probable que cette donnée soit une remontée d'information "historique" d'un éditeur informatique sur une seule journée et que cela fausse toutes les statistiques. Pour cette raison, nous n'allons pas pourvoir continuer les évaluations concernant les dépistages antigéniques et nous allons attendre que Santé Publique France publie des données, si ils arrivent à avoir des données fiables sur les dépistages antigéniques. Nous constatons que l'utilisation des tests antigéniques brouille complètement les indicateurs que nous avions mis en place, indicateurs qui avaient prouvés leur fiabilité et seuls indicateurs capables de prévoir en avance de deux semaine la situation hospitalière.
Avec les chiffres actuels disponibles, nous pensons que la baisse des dépistages PCR est, au minimum, complètement compensée par des dépistages antigéniques avec un taux de positivité relativement identique. Cela voudrait dire que la baisse des positifs est d'environ 10% en une semaine.
A savoir à propos de la répartition géographique des données
A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.
Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, il apparaitra légèrement plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.
Évolution par département (Hors Dépistages Antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 par PCR en une semaine
L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs PCR du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).
La Haute-Savoie reste le département le plus touché de France en incidence de 225 personnes positives pour 100.000 habitants (-48%) contre une incdence de 430 la semaine précédente, baisse relative en l'absence de données sur les positifs antigéniques. La Lozère est le deuxième département le plus touché avec une incidence de 220 positifs pour 100.000 habitants contre 246 la semaine précédente soit une baisse de -11%. Le troisième département le plus touché est l'Yonne avec une incidence de 218 positifs pour 100.000 habitants contre 284 la semaine précédente (-23%).
Les Ardennes est le dernier département encore au dessus de la barre d'incidence de 200 (216 précisément) et tous les autres départements ont une incidence de moins de 200 personnes pour 100.000 habitants.
Comme la tendance générale est à la baisse, on peut noter les plus belles baisses comme celle de -58% de la Haute-Corse et du Territoire de Blefort.
Les départements les moins touchés en incidence sont le Finistère avec une incidence de 15 positifs pour 100.000 habitants contre 35 la semaine précédente, la Haute-Corse avec une incidence de 23 contre 55 la semaine précédente et la Corse du Sud avec 30 positifs pour 100.000 habitants contre 43 la semaine précédente. Les chiffres de Corse sont à relativiser étant donné que les dépistages antigéniques sont largement utilisés. 9 départements sont passés sous le seuil d'alerte contre 2 la semaine précédente.
Carte du nombre de dépistage réalisés en une semaine
L'incidence des dépistages est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants
La baisse de dépistage est très forte cette semaine avec les dépistages antigéniques croissants. Alors qu'il n'était pas rare d'avoir une incidence de plus de 3.000 dans un département, cela signifiant que plus de 3% de la population était dépistée par semaine, l'incidence supérieure à 1.000 dépistages pour 100.000 habitants est maintenant limitée à 24 départements, cela signifiant qu'a peine 1% de la population est dépistée en PCR.
Le département qui réalise le plus grand nombre de dépistages pour 100.000 habitants cette semaine est les Ardennes avec une incidence de 1.359 pour 100.000 habitants contre 1.511 la semaine précédente. Le Territoire-de-Belfort passe deuxième avec une incidence de 1.199 dépistages pour 100.000 habitants contre 1.562 la semaine précédente. Le troisième département en incidence de dépistage est l'Orne avec 1.195 dépistages pour 100.000 habitants cette semaine contre une incidence de 1.479 la semaine précédente.
Les départements qui dépistent le moins sont l'Ile-et-Vilaine (673 dépistages pour 100.000 habitants contre 903 la semaine précédente), la Loire-Atlantique (695 dépistages pour 100.000 habitants) et la Haute-Garonne (708 dépistages pour 100.000).
Évolution par région (Hors Tests Antigéniques)
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la fomule :
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)
La Bourgogne-Franche-Comté devient la région la plus touchée en France cette semaine avec la plus forte incidence de positifs avec 160 positifs pour 100.000 habitants (4.454 cas) contre 234 la semaine précédente soit une baisse de -32% en une semaine. La deuxième région en incidence est Auvergne-Rhône-Alpes avec 156 cas positifs pour 100.000 habitants (12.554 cas positifs) contre 260 la semaine précédente soit une baisse de -40%. Le Grand-Est la troisième région avec 123 positifs pour 100.000 habitants contre 178 la semaine précédente soit une baisse de -21%.
Les moins touchées en incidence cette semaine sont la Corse avec une incidence de 26 positifs pour 100.000 habitants contre 49 la semaine précédente (-47%), la Bretagne avec une incidence de 38 positifs pour 100.000 habitants contre 64 la semaine précedente soit une baisse de -40%, les Pays de la Loire avec 66 positifs pour 100.000 habitants contre 110 la semaine précédente soit une baisse de -40%.
Carte du nombre de dépistages réalisés en une semaine
En métropole, les trois régions qui réalisent le plus grand nombre de dépistages cette semaine en incidence sur la population sont le Grand-Est avec 1.063 dépistages pour 100.000 habitants (58.596) contre 1.343 pour 100.000 habitants la semaine précédente, la Bourgogne-Franche-Comté avec 1.062 dépistages pour 100.000 habitants (29.585 dépistages) contre 1.420 dépistages pour 100.000 habitants la semaine précédente, et les Hauts-de-France avec 969 pour 100.000 habitants (58.596) contre 1.296 dépistages pour 100.000 habitants la semaine précédente. Cela veut dire que seulement 2 départements continuent à dépister plus de 1% de la population en PCR, les autres favorisant largement le recours à des dépistages antigéniques moins fiables.
La Bretagne est la région qui dépiste le moins en incidence sur la population avec une incidence de 750 dépistages pour 100.000 habitants contre 903 la semaine précédente (-17%) !
Suivent ensuite la Corse (767 examens pour 100 000 habitants) et l'Occitanie (792 dépistages pour 100.000 habitants).
Voir vidéo à jour sur l'évolution de la situation depuis le premier déconfinement.
Historique des statistiques
• Voir les statistiques de la semaine 46 (16 au 22 nov.)
Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici