COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Cancer du col de l’utérus - Les biologistes médicaux, acteurs clés de la progression du test HPV dans le dépistage

27 novembre 2025

Selon les derniers chiffres de Santé publique France, la participation au dépistage organisé du cancer du col de l’utérus atteint 60,9 % en 2024, soit près de dix points de plus qu’en 2017. Pour le SDBIO, cette progression — essentielle pour se rapprocher du standard européen de 80 % — repose largement sur l’engagement quotidien des biologistes médicaux et de leurs laboratoires, qui garantissent la qualité et l’efficience du parcours de dépistage.

Véritables acteurs de première ligne, les biologistes mettent en œuvre les recommandations, sécurisent les pratiques, accompagnent les patientes et contribuent directement aux avancées observées. Il est désormais incontournable que leur rôle soit pleinement reconnu et renforcé dans la stratégie nationale de prévention du cancer du col de l’utérus.

Le test HPV, un succès porté par les biologistes

Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, la part du test HPV progresse et atteint désormais 90,5 % des dépistages chez les femmes de 30 à 65 ans, contre seulement 30,7 % en 2020. Cette évolution spectaculaire n’est pas le fruit du hasard :

  • Une adaptation rapide des organisations et des équipements analytiques par les laboratoires ;
  • Une application rigoureuse des recommandations par les biologistes médicaux, notamment en convertissant systématiquement les prescriptions médicales de frottis cytologiques en tests HPV pour les femmes éligibles et en déclenchant la réalisation d’un frottis cytologique pour les dépistages HPV positifs ;
  • La transmission systématique des résultats (HPV et/ou cytologie) aux CRCDC, garantissant la qualité et la traçabilité du programme national.

Cette performance, totalement absente de la communication officielle de Santé publique France, mérite d’être reconnue à sa juste valeur. Sans l’engagement des biologistes, le dépistage ne progresserait pas à ce rythme.

Aller plus loin pour sécuriser et simplifier l’accès au dépistage

Porter la participation de 60 à 80 % — l’objectif fixé par l’INCa et Santé publique France — permettrait de réduire de 30 % l’incidence et la mortalité du cancer du col de l’utérus à dix ans, évitant ainsi des milliers de traitements lourds et coûteux (chimiothérapie, chirurgie, hospitalisations).

Ces 20 points de progression sont à portée de main, à condition de transformer chaque contact avec le système de santé en opportunité de dépistage. Cela implique :

  • la possibilité de vérifier en temps réel le statut de dépistage des patientes grâce à un module d’éligibilité optimisé.

En 2024, 8,8% des dépistages relèvent du dépistage sur invitation, soit une diminution de 4,3 points de pourcentage par rapport à 2023, s’expliquant par la dématérialisation des courriers. L’accompagnement médical apparaît donc plus que jamais comme le levier le plus efficace pour encourager les femmes à se faire dépister.

  • la proposition systématique du dépistage aux femmes éligibles non dépistées, via la réalisation d’un prélèvement cervico-utérin ou, si nécessaire, la remise d’un kit d’auto-prélèvement (APV) lorsque la patiente est réticente au prélèvement par un professionnel de santé.

Avec la même idée de démultiplier les opportunités de dépistage, le SDBIO estime qu’il serait temps de reconnaître pleinement que le rôle des biologistes médicaux est déterminant pour atteindre les objectifs nationaux et européens de prévention du cancer du col de l’utérus.

Forts des 500 000 concitoyens pris en charge quotidiennement, de leur expertise, de leur proximité avec les patientes et de leur capacité à déployer rapidement les innovations organisationnelles et technologiques les biologistes sont des acteurs incontournables de la réussite du dépistage. Leur implication garantit non seulement la qualité analytique des tests, mais aussi la cohérence des parcours de dépistage, ainsi que la bonne remontée des données nécessaires au pilotage national du programme.

Dans un contexte où les inégalités d’accès persistent et où le défi des 80 % de participation reste devant nous, renforcer l’action des biologistes médicaux n’est plus une option : c’est un levier stratégique majeur.

Le SDBIO réaffirme son engagement à travailler avec les pouvoirs publics pour faire de cette ambition une réalité tangible au bénéfice de la santé des femmes.

Et au-delà du dépistage du cancer du col de l’utérus, le SDBIO insiste sur la volonté et la capacité des biologistes d’être des vecteurs essentiels des politiques de dépistage et de prévention pour toutes les pathologies détectables, grâce aux examens de biologie médicale.

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Dernière modification le mercredi, 26 novembre 2025