Les biologistes engagés dans le dispositif « Mon test IST »
Une infection sexuellement transmissible (IST) ne se voit pas toujours. Même en l’absence de symptôme, il est possible d’en être porteur et de la transmettre. C’est pourquoi le dépistage est un outil essentiel dans la lutte contre la diffusion de ces maladies, dont l’incidence est en augmentation depuis plusieurs années, puisqu’il permet de bénéficier d’un traitement en cas de diagnostic positif et de limiter ainsi leur propagation.
C’est dans ce contexte que s’inscrit, depuis le 1er septembre 2024, le dispositif « Mon test IST », qui est venu remplacer « VIH Test », lancé en 2022. Il offre aux patients la possibilité de dépister, sur demande, le VIH ainsi que quatre autres IST, sans ordonnance et sans rendez-vous, dans tous les laboratoires de biologie médicale (LBM).
Les IST concernées sont les infections par
- le VIH ;
- l’hépatite B (VHB) ;
- Treponema pallidum (syphilis) ;
- Neisseria gonorrhoeae (gonorrhée) ;
- et Chlamydia trachomatis (chlamydiose).
Pour rappel, le test du VIH est pris en charge à 100 % pour tout le monde. Pour les quatre autres IST, le remboursement est intégral pour les personnes de 26 ans et moins. Au-delà, la prise en charge est assurée aux taux habituels par l’Assurance maladie.
Des résultats déjà probants
En quelques mois, la mobilisation des biologistes autour de ce dispositif gratuit, sans ordonnance et sans rendez-vous pour le patient, a permis d’augmenter le taux de dépistage des IST. Entre septembre 2024 et mai 2025, selon l’Assurance maladie, le nombre mensuel de tests IST a augmenté de 11,8 %. Une croissance boostée par les biologistes libéraux et leurs laboratoires, puisque la part des tests sans ordonnance progresse nettement : de 12,3 % à 20,9 %. Le nombre de dépistages hors VIH continue d’augmenter régulièrement chaque mois, attestant de l’efficacité du dispositif.
Chiffres Assurance maladie – mai 2025
Un accompagnement sur mesure
Lors de la demande de dépistage, le patient complète un auto-questionnaire confidentiel, orientant le biologiste vers les tests et prélèvements les plus appropriés, allant du sang aux prélèvements urinaires ou locaux. Les résultats sont disponibles sous 24 à 72 heures. En cas de test positif, le biologiste informe le patient et l’oriente vers une prise en charge médicale adaptée.
Le SDBIO se félicite de ces chiffres, qui démontrent que la santé publique bénéficie grandement de la compétence et de l’engagement des biologistes, ainsi que de leur proximité avec les patients partout en France. Prenant en charge chaque jour 500 000 patients, les biologistes sont en première ligne pour déployer ces politiques de prévention, d’autant plus efficaces qu’elles sont en accès direct, sans ordonnance.
Cette efficacité est une véritable force pour répondre à la recrudescence des IST, en particulier chez les jeunes adultes, et pour réduire le délai de diagnostic, facteur clé dans la prévention et le traitement rapide.