COVID-19 : les chiffres de la contamination en France du 20 au 26 juillet
Ces statistiques sont basées sur les données colligées par SI-DEP disponibles sur data.gouv.fr en open data. Ces données ne concernent que les examens RT-PCR.
Évolution en une semaine
Évolution de la semaine 30 (20 à 26 juillet) par rapport à la semaine 29 (20 au 26 juillet)
La situation consolidée France + DROM (Département et régions d’outre-mer) fait apparaître une évolution de plus de 44,11%. Si dans les DROM, et en particulier en Guyane, la situation s'améliore, en métropole, on note une progression de 54,94% de l'épidémie en une semaine, la plus forte progression en une semaine depuis le déconfinement. Le nombre d'examens réalisés est en progression de plus de 26% par rapport à la semaine précédente qui avait le14 juillet férié. Cela ne permet donc pas d'acter réellement cette hausse. A noter que la barre des 450 000 dépistages par semaine a été franchie sur Metropole + DROM.
Pour pouvoir comparer les deux semaines dont l'une a un jour férié (10 142 examens réalisés le mardi 14 juillet en France métropole contre 78 081 le mardi 21 juillet), nous avons fait une comparaison des chiffres des deux semaines sans les mardi 14 et 21 juillet. Cette statistique n'est pas complètement réaliste puisqu'on peut penser qu'une partie des examens qui devait être réalisés le 14 juillet se sont reportés sur les jours avant et après, mais elle permet d'essayer d'appréhender la réalité. Dans cette comparaison, la hausse du nombre de cas positifs reste très haute à 41,85% et la hausse du nombre d'examens réalisés est de plus de 20%, ce qui démontre que les laboratoires ont encore redoublé d'energie pour pouvoir prendre en charge tous les patients.
Dans les DROM, la très grande majorité des cas positifs sont localisés en Guyane qui reste dans une situation préoccupante. 663 cas positifs ont été détectés en Guyane semaine 30 (sans jours férié) contre 659 la semaine précédente (avec le 14 juillet) ce qui est une très légère hausse et comptabilise 15% des positifs Metropole + DROM dans ce seul département.
A savoir à propos de la répartition géographique des données
A noter que dans les données collectées par le SI-DEP, il existe environ 1% des données dont le département n'est pas renseigné (code postal renseigné invalide), soit environ l'équivalent d'un département Français. Pour cette raison, dans nos analyses, il a été décidé de considérer ces patients comme situés en France métropolitaine et de situer ces données dans l'océan atlantique afin de pouvoir les suivre visuellement tout en comprenant ce qu'elles représentent.
Concernant les couleurs pour les "Heat Map" (représentation en cible), la couleur n'est pas attribuée qu'en fonction du nombre représenté, mais prend aussi en considération la taille de la zone géographique et donc la densité. Ainsi, pour l'Ile-de-France, si le niveau de cas n'est pas le plus élevé dans tous les départements, il apparaitra plus important car l'IA estime que ce niveau de cas sur une zone restreinte est plus important qu'un nombre de cas un peu plus important sur une zone moins dense.
Il a été remarqué que les adresses qui sont remontés dans le SI-DEP ne sont pas toujours les adresses ou a été fait le prélèvement, l'adresse qui est remontée est parfois l'adresse de résidence principal du patient au lieu d'être l'adresse de son lieu de vacances si le prélèvement a été réalisés pendant ses vacances. Ce point est en train d'être investigué par Santé Publique France, les éditeurs de Système d'Information de Laboratoire et les biologistes.
Évolution par département
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la formule :
Nombre de positifs du département en une semaine / Population du département / 100.000 (habitants).
Le département du Nord est celui qui a enregistré le plus grand nombre de cas positifs avec 454 cas en semaine 30 et juste derrière la Mayenne avec 438 cas puis Paris avec 354 cas et suivent ensuite les départements d'Ile de France. En incidence sur la population la Mayenne est clairement en tête avec 143 cas pour 100.000 habitants et par comparaison, le deuxième en Métroploe est le Val d'Oise avec 20 positifs pour 100.000 habitants. Pour rester sur la comparaison, la Guyane a elle une incidence de 228 cas pour 100.000 habitants.
On peut noter que la Lozère et la Creuse n'ont eu aucun cas positif depuis au moins deux semaine.
Carte du nombre d’examens de dépistage réalisés en une semaine
L'incidence des examens est calculée par la formule :
Nombre d'examens / Population du département / 100.000 habitants
Les départements où sont réalisés le plus grand nombre d'examens par habitant (hors DROM) sont la Mayenne (4 055 examens pour 100 000 habitants), les Bouche dyu Rhône (1 047 examens pour 100 000 habitants) et Paris (1 031 examens pour 100 000 habitants). On voit que les laboratoires de Mayenne de sont organisés pour démultiplier rapidement les capacités de dépistage et faire face à la forte hausse de l'épidémie.
L'Indre, la Charente-Maritime et la Charente sont les trois département ou l'incidence du nombre d'examen est le plus faible (moins de 250 pour 100.000 habitants), même si certains de ces département sont fortement touristiques.
Évolution par région
Carte de l’évolution de cas positifs de COVID-19 en une semaine
L'incidence est calculée par la fomule :
Nombre de positifs de la région en une semaine / Population de la région / 100 000 (habitants)
Les trois régions de métropole qui ont le plus gros impact populationnel de cas positifs sur la semaine 29 sont les Pays de la Loire (676 cas positifs en une semaine - 17,78 cas pour 100 000 habitants - contre 414 la semaine précédente - 10,88 cas pour 100 000 habitants), l'Ile de France (1 838 cas positifs en semaine 30 soit 14,96 cas pour 100 000 habitants contre 1 223 cas la semaine précédente) et les Hauts de France avec 576 cas en semaine 30 contre 363 cas la semaines précédente.
Les moins touchés en incidence lors de cette semaine sont, dans l'ordre, la Corse (3 cas semaine 30 - 0,87 positifs pour 100.000 habitants - contre 18 cas la semaine précédente), la Nouvelle Aquitaine (185 cas semaine 30 - 3,08 cas par habitant - contre 147 cas en semaine 29 - 2,45 cas pour 100.000 habitants) et la Normandie (104 cas en semaine 30 - 3,14 pour 100.000 habitants contre 90 la semaine précédente - 2,72 par habitant).
Carte du nombre d’examens de dépistage réalisés en une semaine
Les trois régions qui réalisent le plus grand nombre d'examens cette semaine sont les Pays de la Loire (33 229 dépistages réalisés - 874 pour 100.000 habitants - contre 23 172 dépistages réalisés la semaine précédente - 609 pour 100.000 habitants), l'Ile de France (105 232 dépistages réalisés - 857 pour 100.000 habitants), et PACA (41 168 dépistages - 814 pour 100.000 habitants contre 32 826 dépistages - 649 pour 100.000 habitants - la semaine précédente.
Celles qui en réalisent le moins sont le Centre (433 examens pour 100 000 habitants), la Nouvelle Aquitaine (496 pour 100 000 habitants) et Auvergne Rhône Alpes (557 examens pour 100 000 habitants).
Vidéo : Comportement de la COVID-19
entre le déconfinement et le 20 juillet
Historique des statistiques
• Voir les statistiques de la semaine 29 (13 au 19 juillet)
Réalisation. Ces analyses de données et représentations sont réalisées pour le SDB par la société SIL-LAB Experts que vous pouvez contacter ici
