Nous faisons tous la même analyse : la baisse des tarifs de 2012 a très sérieusement fragilisé le secteur dont des pans entiers vont sécrouler si celle de 2013 est votée par les parlementaires. Comme cela sest produit pour les pharmaciens dofficine, il sera trop tard pour se lamenter sur la casse sociale et la disparition de laboratoires de proximité dans des territoires déjà pauvres en offres de soins. Comme nous en avons déjà eu loccasion, nous avons interpellé notre ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour lui demander de nous répondre à une question simple : quel est lobjectif de cette baisse ?
Car plus que jamais et comme je lai écrit maintes fois dans les colonnes de Biologie médicale, il nous faut une réponse politique claire. Nous parlons de lavenir de nos entreprises qui emploient des milliers de salariés. Nous parlons de notre rôle médical, de notre compétence et de notre haut niveau de technicité. Nous parlons de santé publique. Si lon doit encore nous opposer nos revenus pour justifier ces baisses périlleuses pour nos structures, parlons-en. Mais ne mettons pas en danger, pour de mauvaises raisons, nos laboratoires qui sont aujourdhui un maillon essentiel du parcours de soins des patients.
Nous sommes favorables au fait de jouer pleinement notre rôle dans ce parcours. Nous sommes donc naturellement favorables à la coordination avec les autres professionnels de santé avec lesquels nous travaillons quotidiennement : les médecins, les pharmaciens dofficine, les infirmières et les sages-femmes. Car noublions pas que lobjectif est de délivrer les meilleurs soins aux patients alors même que nous sommes dans une économie sous contrainte. Nous en sommes parfaitement conscients et nous prenons largement notre part à leffort collectif.
Mais il est urgent que les pouvoirs publics nous associent à la construction dune biologie davenir. Nous apporterons la garantie dune approche médicale de qualité et lexpertise de nos examens. Nos propositions sont prêtes. Elles nont quà être discutées avec le ministère.
L'ACTUALITÉ
Edito : Tous opposés à la baisse de trop
12 novembre 2012
Biologie Médicale n° 97 Octobre 2012
Editorial par FRANçOIS BLANCHECOTTE, Président du SDB
Toute la profession est aujourd'hui rassemblée dans un refus de la nouvelle et septième baisse consécutive des tarifs de biologie proposée par l'Assurance maladie et actuellement en débat au Parlement dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013. Tous les syndicats nationaux et régionaux, les réseaux de laboratoires, les syndicats de jeunes biologistes et les associations ont signé la même Plateforme d'exercice professionnel (PEP) pour dire NON.
Informations supplémentaires
- Accès Restreint: oui