Le cancer de la prostate : un enjeu majeur de santé publique
Avec les cancers du testicule et du pénis, le cancer de la prostate fait partie des cancers dits « masculins ». Il n’existe aujourd’hui pas de programme de dépistage organisé à l’échelle nationale. Le repérage repose donc sur une démarche individuelle, construite en lien avec le médecin traitant.
Le dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) et le toucher rectal peuvent être proposés aux hommes à partir de 50 ans, ou plus tôt en cas de facteurs de risque : antécédents familiaux au premier degré, mutation génétique BRCA, ou encore ascendance antillaise, africaine ou caribéenne.
L’âge est également un facteur important : à partir de 60-65 ans, il est recommandé d’aborder ce sujet avec son médecin.
Le dosage du PSA : un examen simple, fiable et accessible
Le dépistage biologique repose sur une prise de sang permettant de mesurer le taux de PSA, une protéine produite par les cellules de la prostate. Une élévation anormale peut constituer un signal d’alerte et conduire à des examens complémentaires, sans préjuger pour autant d’un diagnostic de cancer.
Cet examen doit toujours s’interpréter dans le cadre d’un dialogue médical : c’est la concertation entre le médecin traitant, le patient et le biologiste qui permet d’évaluer la pertinence d’une surveillance ou d’un avis spécialisé.
Informer pour mieux orienter
Le cancer de la prostate évolue souvent de manière silencieuse et lente, sans symptôme spécifique. À l’inverse, certains signes peuvent inquiéter à tort.
- Les troubles urinaires sont le plus souvent liés à une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), une affection courante et généralement bien prise en charge.
- La présence de sang dans le sperme est très rarement liée à un cancer et traduit généralement une inflammation ou une infection.
- Le cancer de la prostate n’entraîne pas de troubles de l’érection.
Ces informations sont essentielles pour rassurer, orienter et éviter les idées reçues. Les biologistes, en première ligne dans le parcours de soins, ont un rôle clé pour accompagner les patients, les encourager à échanger avec leur médecin et, si nécessaire, faciliter le recours à un urologue.